Bien que le Compte Personnel de Formation (CPF) soit fréquemment utilisé pour financer le bilan de compétences avec un reste à charge en 2025 de 102,23€, il est essentiel de savoir que votre employeur peut également contribuer financièrement, tout ou partie, à votre bilan de compétences. Cette collaboration, souvent appelée « CPF co-construit », présente de nombreux avantages tant pour le salarié que pour l’entreprise.
Qu’est-ce que le CPF co-construit ?
Le CPF co-construit est une approche collaborative où l’employeur et le salarié élaborent ensemble un projet de formation, elle peut alors abonder le CPF du salarié en y ajoutant des droits supplémentaires, facilitant ainsi le financement du bilan de compétences par exemple. Cette démarche permet d’aligner les aspirations professionnelles du salarié avec les besoins stratégiques de l’entreprise.
Les modalités de cofinancement via CPF et autres modalités
Plusieurs dispositifs permettent à l’employeur de participer au financement du bilan de compétences :
- Dotations volontaires : L’employeur verse des montants supplémentaires sur le CPF du salarié pour financer une formation spécifique.
- Plan de développement des compétences : L’entreprise intègre le bilan de compétences dans son plan de formation annuel, prenant en charge tout ou partie des coûts associés.
- Accords collectifs* : Des accords au sein de l’entreprise ou de la branche professionnelle peuvent prévoir des modalités spécifiques de financement partagé pour les actions de formation, y compris les bilans de compétences.
- Financement par l’OPCO de l’entreprise* : Selon le secteur d’activité, les Opérateurs de Compétences (OPCO) peuvent prendre en charge tout ou partie du financement du bilan de compétences.
*consulter la personne en charge des RH pour avoir les informations
- Co-financement partiel : L’employeur peut choisir de contribuer uniquement à une partie du financement, laissant au salarié la possibilité de compléter avec son CPF ou d’autres dispositifs d’aide.
Les avantages du cofinancement pour le salarié
- Accès facilité à la formation : Le soutien financier de l’employeur réduit, voire élimine, le reste à charge pour le salarié, rendant le bilan de compétences plus accessible.
- Reconnaissance professionnelle : La participation de l’entreprise témoigne de sa reconnaissance envers le salarié et de son engagement dans le développement de ses compétences.
- Formation sur temps de travail : Dans le cadre d’un CPF co-construit, le salarié peut réaliser son bilan de compétences pendant ses heures de travail, avec maintien de sa rémunération.
Les avantages pour l’employeur
- Développement des compétences internes et Adaptation aux évolutions du marché: En finançant des bilans de compétences, l’entreprise favorise la montée en compétences de ses collaborateurs qui identifient plus facilement leurs potentiels en adéquation avec les besoins actuels et futurs du marché. Elle renforce ainsi sa compétitivité.
- Fidélisation des talents : Investir dans le développement professionnel des salariés contribue à leur motivation et à leur fidélisation.
Comment initier une demande de cofinancement ?
1️⃣ Préparation du projet : Identifiez vos objectifs professionnels et les raisons pour lesquelles un bilan de compétences serait bénéfique.
2️⃣ Prise de contact avec les ressources humaines : Présentez votre projet au service des ressources humaines ou à votre supérieur hiérarchique, en mettant en avant les avantages pour vous et pour l’entreprise.
3️⃣ Négociation des modalités : Discutez des aspects financiers, du calendrier et des conditions de réalisation du bilan de compétences, notamment s’il se déroulera sur ou hors temps de travail.
Conclusion
Le cofinancement d’un bilan de compétences par l’employeur est une opportunité gagnant-gagnant. Il permet aux salariés d’identifier et développer leurs compétences, de progresser dans leur carrière, tout en aidant les entreprises à s’adapter aux défis actuels et futurs. N’hésitez pas à engager le dialogue avec votre employeur pour explorer les possibilités de cofinancement adaptées à votre situation.
La semaine prochaine, retrouvez notre article « comment convaincre mon employeur de financer mon bilan de compétences ?»